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L'histoire de Bayonne  c'est bien sûr l'histoire de populations établies ici depuis la nuit des temps. Les hauteurs voisines de la ville actuelle de Bayonne servirent pendant longtemps aux hommes préhistoriques à la fois de refuge et de point d'observation, notamment des troupeaux de gibier qui venaient s'abreuver à cette confluence où la nive rejoint l'Adour.
Puis certaines peuplades basques s'intallèrent ici, de façon saisonnière d'abord, sur la petite hauteur où se trouve l'actuelle cathédrale, durant le millénaire qui précéda la naissance du Christ. Enfin s'instaura un peuplement permanent, mêlant gaulois tarbelli , basques et aquitains au sens large. La première mention du nom de la cité, Lapurdo, Lapurdum - en gallo-romain lapur-dunum, c'est-à-dire "fortification ( en bois ) de lapur", lapur qui donnera ensuite ensuite labour - remonte à la fin du IVème siècle. Au Vème siècle une garnison romaine forte de 600 hommes se trouve intallée sur le lieu de l'actuelle cathédrale, à l'abri de vastes fortifications , dont certains vestiges subsistent encore aujourd'hui. Un port d'accès se trouve à l'époque à l'endroit du bas de l'actuelle rue du Port Neuf. Lapurdum était avant tout un lieu administratif et militaire de l'Empire romain sans grand tissus économique propre.
Une activité économique d'abord un peu rudimentaire se construit peu à peu du VIème au VIIème siècle, sous l'impulsion donnée conjointement par les chefs vascons et les évêques en charge de Lapurdum. Le IXème siècle verra cette prospérité disparaître du fait des destructions dues aux attaques quasi permanentes des vikings, qui perdureront pendant plus d'un siècle, pratiquement jusqu'à l'an 1000.
C'est à partir du XIème siècle que les évêque successifs conjointement avec les vicomtes du duc d'Aquitaine, vont encourager l'essor d'une économie diversifiée et prospère. Le mariage d'Aliénor d'Aquitaine fait passer la cité sous l'autorité anglaise jusqu'à la fin de la guerre de Cent Ans.
A partir de 1451 ( passage sous l'autorité du roi de France ) va s'édifier peu à peu une économie bayonnaise - le nom de Bayonne apparaît au XIIème siècle - autant solide qu'ouverte sur le monde et prospère. Tout cela conduisant au statut actuel d'importante cité administrative et économique qui est celui du Bayonne du XXIème siècle.




Les familles de Bayonne, même les plus modestes, ont souvent chacune une histoire passionnante, liée à celle de la ville, histoire que raconte généralement en détail de par sa signification, l'histoire propre de sa création ainsi que ses origines, leur nom de famille.
Ainsi, par exemple :
AGUERRE : vient du basque AGER, c'est-à-dire qui est bien visible. Ce nom désignait donc la famille occupant une maison paysanne située bien en vue, au milieu d'un champ, sans rien pour la cacher.
BORDA : vient du francique BORD, planche, dans le sens de petite maison en planche. Il s'agissait ici de cabanes de pêcheur, situées en bordure de fleuve, pour étendre les filets de pêche et où habitait la famille.
DARRIEUMERLOU : du gascon RIU, ruisseau et MERLIU ( relevée en vers 1230 ), merle. Soit nom d'une famille habitant à l'endroit du ruisseau où abondent les merles, soit surnom de pêcheur ou chasseur opèrant en bordure d'eau, et particulièrement malin et habile.
HERAUT : nom d'homme d'origine francique, de HERI, armée, et HARD, dur, endurant.
LABORDE : Vient du gaulois borda, planche, qui désignait alors les constructions en bois. Par extension au moyen-âge le nom en vint à désigner les familles occupantes d' une ferme.
LABAT : La forme la plus ancienne vient de l'oc abat, abbé, désignant du XIIIème au XVème siècle, les personnes civiles au service d'une abbaye. Initialement les gardes et soldats de l'abbaye, chargés de protéger ses biens et routes. Puis par extension tout le reste du personnel laïque de l'établissement. A partir du XVIème le nom désigne aussi une famille dont la maison se trouve à coeur de vallée.
LAFARGUE :nom de métier, le forgeron.
LAGARDE : au XIIIème siècle on trouve les formes garda et lagardia, du XIIème gardie, de gardia vers 990. Sens de tour de garde, désignant un garde posté dans une tour de surveillance.
LALANNE : maison située dans la lande, et donc la famille qui l'habite.
LASSALE : au XIIème siècle sala désignait la pièce de réception d'un château. Par extension à partir du XIIIème, salla désigne une maison disposant d'une grande pièce de réception, puis à partir du XIVème d'une grande pièce ouverte au public. Assez souvent le lieu où un producteur de vin le vendait au pichet. Par extension le nom de toute la famille.
LOUSTAU : en gascon oustau signifie maison. Employé seul sans adjectif, fait référence au vieux français OSTAL, hôtel, maison importante. LOUSTAU désignait donc une famille habitant une vaste demeure. Alors que LOUSTAUNAU indique simplement une maison neuve, et par extension ceux qui l'habitent.
OSPITAL : forme XIIème-XIIIème siècle de hospitale, maison hospitaliere, c'est-à-dire recevant des hôtes généralement des pélerins, ou encore de simples voyageurs. Ces établissements étant en règle générale la propriété d'ordres religieux, le patronyme OSPITAL désigne plutôt un laïc qui travaillait là.
UHALDE : la famille habitant une maison située en bordure de rivière.

nous étudierons plus tard ici d'autres patronymes bayonnais




Les noms de famille basques à Bayonne.

ELIZAGARAI: désigne la famille dont la maison était située un peu en hauteur par rapport à l'église. Variante : ELISSAGARAY. Pour ELISSALDE, il s'agit d'une habitation du voisinage immédiat de l'église.
ELUARTE : mot à mot " au milieu d'une broussaille de ronces ", la maison de cette famille apparaissait comme relativement isolée par rapport au reste du village
ERROTA : le mot désigne un moulin et donc par extension la famille qui l'habite ou l'exploite. Alors que les patronymes ERROTEGUI ou EROTALDE indiquent eux des familles dont la maison est située à proximité d'un moulin, sans que l'activité familiale lui soit liée. De même pour ERROTABIDE qui désigne l'habitation familiale située sur la route du moulin.
ETCHEPARE ou ECHEPARE : maison imposante, de vastes dimensions. Assez souvent domaine noble
ETCHOLA : mot à mot le refuge. Par extension, patronyme de familles vivant isolées sur les hauteurs
GOYENARTE ou GOIENARTE : "dans, parmi ou entre les hauteurs". Les familles en question vivaient à l'écart, en position avancée vers les sommets. Souvent noms de relais pour commerçants ou voyageurs
GARI ou GARIA : nom de métier, marchand de blé.
GASCO : exploitant d'une saline ou marchand de sel.
INCHAUSPE ou INSCHAUSPI: la maison est située à côté d'une plantation de noyers, que la famille exploite.
MENDIONDE : désigne les habitations familiales situées au pied de la montagne, mais plutôt de façon isolée.
MENDIBURU ou MENDIBOURE : cette famille habite une maison située dans la montagne, en position avancée.
OSAMENDI : la propriété familiale se situe en montagne dans une zône fréquentée par les loups.
OCHOA ou OCHO ou OCHEA : surnom de chasseur de loups.

nous étudierons plus tard ici d'autres patronymes basques bayonnais



Héraldisme

Des blasons roturiers familiaux  furent déposés au fil des siècles par nombre de familles bayonnaises souvent modestes. Ces blasons roturiers sont le plus souvent en rapport avec le métier du premier titulaire.
Ainsi par exemple :


blason  15ème siècle Bayonne
blason du XIVe à bayonne
blason roturier bayonne côte basque
DURAND
15ème siècle
archer
Bayonne
HERAUT
vers 1370
ancien homme d'armes de Duguesclin
Bayonne
LABAT
marchand drapier - 16ème s.
sud landes
blason laborde bayonne
lalanne 16ème Bayonne
blason roturier lassalle bayonne côte basque
LABORDE
16ème siècle
propriétaire
Bayonne & landes
LALANNE
16ème siècle
marchand
Bayonne & Bordeaux
LASSALLE
changeur - 17ème s.
Bayonne
blason masson  bayonne
Bayonne moreau roturier
blason roturier bayonne côte basque
MASSON
17ème siècle
marchand
Bayonne & Biarritz
MOREAU
16ème siècle
drapier
Bayonne
UHALDE
militaire - 16ème s.
Côte basque

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bayonne centre autrefois
Le centre de bayonne vers 1900.
Le trafic fluvial sur l'Adour comme sur la Nive reste à l'époque une activité économique fort importante. La petite rivière de Bayonne comptait encore de nombreux lavoirs dans les années 1910.

De l'autre côté de Bayonne par rapport au fleuve, le quartier et la place Saint-Esprit connaissaient alors une réelle animation qui était essentiellement le fait de petits métiers de bayonne, caractéristiques du début du XXème siècle et aujourd'hui bien sûr disparus.

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